introduction par Chris Ware Le secret le mieux gardé des vingt dernières années de la bande dessinée est probablement Storeyville. Aucune autre bande dessinée ne capture avec autant de succès l'énergie propulsive américaine que nous associons dans la littérature aux œuvres de Walt Whitman et de Jack Kerouac. Storeyville était sui generis à l’époque de sa publication initiale en 1995, quand il a paru sous la forme d’un journal tabloïde de 40 pages. Poème épique en bande dessinée, il révèle des profondeurs jusque-là inexplorées dans la forme. Employant une audace artistique qui était à l’époque sans égal, Storeyville incorpore des éléments d’expressionnisme et d’impressionnisme d’une manière qui n’avait jamais été tentée dans la bande dessinée, ouvrant une voie qui n’a que rarement été parcourue, même de nos jours. Nous espérons sincèrement que cette édition à couverture rigide publiée par Editions çà et là inaugurera une ère de bandes dessinées plus aventureuses. Quand il a été publié en 1995, il a été très bien reçu et très influent parmi les membres choisis du groupe alors naissant de créateurs de bandes dessinées littéraires qui sont maintenant à la hausse. Parmi ses plus grands fans, il y avait Chris Ware, qui a écrit une introduction sincère pour cette nouvelle édition et qui se termine ainsi: "... ce livre novateur a une vie bien à lui et demande au lecteur une compassion simple qui m’a quitté. , pour sa part, a changé ce jour en 1995 [quand il l’a lu pour la première fois]. C’est une compassion dont je me souviens depuis, et qui m’est aussi réelle et qui me touche aujourd’hui. J’envisage de lire Storeyville pour la première fois. caricaturiste, et le livre lui-même est l’un des piliers du développement de la bande dessinée. Je suis absolument ravi de le voir réimprimé pour un nouveau public. " Pour un examen plus approfondi de cet ouvrage phare, nous vous renvoyons à notre examen de sa version originale, ici.
Traduction de Jean-Paul Jennequin. Lettrage de Anne Beauchard.
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